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Pneumopathies interstitielles diffuses médicamenteuses au cours des maladies systémiques

Publication date: December 2013 Source:Revue de Pneumologie Clinique, Volume 69, Issue 6

Author(s): L. Essaadouni , L. Benjilali

Les immunosuppresseurs et les immunomodulateurs sont destinés à réguler une réponse immunitaire excessive responsable de lésions inflammatoires et sont de prescription de plus en plus répandue en médecine interne. Ces médicaments sont reconnus pour leur efficacité mais sont dotés d’une toxicité parfois importante notamment au niveau pulmonaire, à l’origine de pneumopathies interstitielles diffuses (PID). Certains facteurs exposent à la toxicité pulmonaire notamment l’âge avancé, le polymorphisme génétique et l’existence au préalable d’une pathologie pulmonaire. La cytotoxicité et l’hypersensibilité sont les principaux mécanismes de toxicité pulmonaire. Il n’existe aucune classification universelle des PID médicamenteuses. Théoriquement, les médicaments peuvent être responsables de tous les aspects histologiques de la pneumopathie interstitielle. Le méthotrexate est le médicament le plus connu comme pourvoyeur de PID avec une prévalence de 0,3 à 11,6 %. Des cas de PID ont été décrits également avec les nouvelles biothérapies utilisées au cours des maladies systémiques. La démarche diagnostique devant la suspicion d’une PID médicamenteuse consiste à éliminer les causes non médicamenteuses notamment infectieuses et tumorales avant d’explorer la sémiologie clinique et les résultats de l’imagerie et de la cytologie du lavage broncho-alvéolaire. L’analyse de la sémiologie clinique vérifie la compatibilité de la chronologie des signes cliniques et/ou radiologiques de la pneumopathie avec la prise du médicament suspecté. Par la suite, les données du cas clinique sont confrontées à celles de la littérature. Le traitement consiste en l’arrêt du médicament incriminé. Le recours à une corticothérapie est parfois nécessaire en cas de signes de gravité ou d’évolution traînante. Immunosuppressants and immunomodulators are designed to regulate excessive immune response responsible for inflammatory lesions and are prescribed more and more in internal medicine. These drugs are known for their efficiency but with a significant toxicity including interstitial lung disease (ILD). Some factors liable to pulmonary toxicity include advanced age, genetic polymorphism and the existence of prior pulmonary disease. Cytotoxicity and hypersensitivity are the main mechanisms of pulmonary toxicity. There is no universal classification of drug induced-lung disease. Theoretically, drugs may be responsible for all histological aspects of ILD. Methotrexate is the most well-known drug as a provider of ILD with a prevalence of 0.3 to 11.6%. Some cases of ILD have also been reported with the new biologics used in systemic diseases. The diagnostic approach to the suspicion of drug ILD is to eliminate non-medicinal causes of pneumonia including infections and tumors before exploring the clinical symptomatology and the results of imaging and bronchoalveolar lavage cell profile. The analysis of the clinical symptomatology check the compatibility of the chronology of clinical and/or radiological pneumonia with the medication suspected. Subsequently, data from the clinical case are compared with those of the literature. Treatment involves stopping the suspected drug. The use of corticosteroids may be required in case of signs of severity or a lingering evolution.





Fibrose pulmonaire idiopathique : prise en charge diagnostique et thérapeutique en 2013

Publication date: February–April 2014 Source:Revue de Pneumologie Clinique, Volume 70, Issues 1–2

Author(s): D. Israël-Biet , K. Juvin , K. Dang Tran , A. Badia , A. Cazes , C. Delclaux

La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI), d’étiopathogénie encore inconnue, est la forme la plus fréquente et la plus sévère des pneumopathies interstitielles idiopathiques. Elle conduit de manière plus ou moins progressive, parfois émaillée d’exacerbations aiguës, à une insuffisance respiratoire restrictive. Son pronostic est redoutable avec une médiane de survie de 3–5ans. Aucun traitement à l’heure actuelle n’est susceptible de la guérir. Sa prise en charge diagnostique et thérapeutique a été profondément modifiée par les performances techniques accrues du scanner thoracique (TDM-HR), par l’arrivée sur le marché de drogues à potentiel antifibrosant et par la production de recommandations internationales sur cette prise en charge. Le diagnostic repose sur la TDM-HR chez 2/3 des patients FPI devant un aspect typique de pneumopathie interstitielle commune (PIC) ; il requiert chez les autres une biopsie pulmonaire sous vidéo-thoracoscopie. Les discussions multidisciplinaires (pneumologues, chirurgiens, radiologues et anatomopathologistes experts) doivent aboutir à un consensus diagnostique. La pirfénidone est la seule drogue ayant fait la preuve de son efficacité dans les formes légères à modérées (CVF>50 % et DLCO>35 %). Les autres se sont révélées soit inefficaces soit toxiques. Il est fondamental de proposer aux patients une inclusion dans un protocole innovant. Les traitements non médicamenteux de la FPI comportent l’oxygénothérapie au long cours, la réhabilitation respiratoire et surtout la greffe pulmonaire. L’hypertension pulmonaire doit être dépistée régulièrement au cours de l’évolution. Elle grève lourdement le pronostic et aucun traitement spécifique n’y est efficace. Les pathologies fréquemment associées à la FPI seront traitées de manière standard (reflux gastro-œsophagien, syndrome d’apnées du sommeil, emphysème au sein du syndrome emphysème-fibrose). Idiopathic pulmonary fibrosis (IPF), the etiopathogeny of which is still unknown, is the most frequent and severe of idiopathic interstitial pneumonias. It progressively leads, sometimes more acutely when exacerbations occur, to a restrictive respiratory insufficiency. Its prognosis is very dark with a median survival of 3–5 years. No treatment so far has been curative. Its diagnostic and therapeutic management has been greatly improved due to the technical progress in terms of high-resolution tomodensitometry, to the availability of new drugs with a real antifibrotic potential and to the production of international recommendations. The diagnosis is reached in 2/3 of IPF patients presenting with a typical usual interstitial pneumonitis (UIP) CT-scan pattern. It requires a videothoracoscopic biopsy in the remaining patients. Multidisciplinary discussions are key to a proper diagnosis of IPF. Pirfenidone is presently the only drug with a real antifibrotic potential in mild to moderate forms of the disease (FVC>50% and DLCO>35% predicted). The other ones have proved either inefficient or toxic. It is highly recommended to include patients in innovative targeted protocols. Non-pharmacological management of these patients comprises long-term oxygen therapy, pulmonary rehabilitation and overall lung transplantation. Pulmonary hypertension, to be detected regularly during the follow-up, is associated to a dark prognosis. No specific treatment is efficient in this context. Several comorbidities, particularly frequent in IPF, should be treated when present: gastro-oesophageal reflux, obstructive sleep apnea, emphysema. The particular high frequency of bronchopulmonary cancer should be highlighted.





Impact de la BPCO sur la qualité de vie et l’état de santé mentale chez cent patients tunisiens

Publication date: Available online 16 March 2014 Source:Revue de Pneumologie Clinique

Author(s): M. Maoua , O. El Maalel , A. Abdelghani , W. Boughattas , H. Kalboussi , S. Chatti , H. Bel Hadj Ibrahim , A. Brahem , F. Debbabi , M. Benzarti , N. Mrizak

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie dyspnéisante qui constitue une astreinte aux activités physiques des patients atteints. Ses répercutions mentales ne sont pas moindres et s’expriment par une altération non négligeable de la qualité de vie. Objectifs Évaluer la qualité de vie et ses facteurs déterminants chez des patients tunisiens atteints de BPCO. Patients et méthodes Nous avons mené une enquête épidémiologique transversale, descriptive étalée sur une période de 6 mois allant de janvier 2008 jusqu’à juin 2008 et qui a porté sur les patients atteints de BPCO hospitalisés et suivis au service de pneumo-allergologie du CHU Farhat Hached de Sousse en Tunisie. Nous avons utilisé la version française du questionnaire respiratoire du Saint-George Hospital (SGRQ) pour l’étude de la qualité de vie et le Hospital Anxiety Depression (HAD) pour l’exploration de l’anxiété et de la dépression. Résultats Chez les 100 malades inclus dans l’étude, la moyenne du score global du SGRQ était de 44,31±13,85 %. Dix patients présentaient un état dépressif et 9 malades présentaient un état anxieux. Les résultats de l’analyse par régression linéaire multiple ont montré que quatre facteurs étaient liés significativement plus que les autres à une altération de la qualité de vie qui étaient : la dyspnée, le nombre d’exacerbations, la comorbidité et la dépression. Conclusion L’impact psychologique et l’effet sur la qualité de vie de la BPCO sont des outils qui s’ajoutent aux données physiques et spirométriques lors du suivi thérapeutique des malades et devraient être systématiquement recherchés par les praticiens, conduite encore rare en Tunisie. Chronic obstructive pulmonary disease (COPD) constitutes a penalty in physical activities of patients. Its mental repercussions are important and expressed in a significant impairment of quality of life. Objectives To evaluate the quality of life and its determinants in Tunisian patients with COPD. Methods We conducted a cross-sectional study over a period of 6months from January 2008 to June 2008 and focused on patients with COPD hospitalized and monitored in the department of respiratory diseases in Farhat Hached Teaching hospital of Sousse in Tunisia. We used the French version of Saint George's respiratory questionnaire (SGRQ) to study the quality of life and the Hospital Anxiety Depression (HAD) for the exploration of anxiety and depression. Results Among 100 patients included in the study, the SGRQ overall score average was 44.31±13.85%. Ten patients had depression and 9 patients had an anxiety state. The results of the multiple linear regression analysis showed that four factors were associated significantly with impaired quality of life: dyspnea, the number of exacerbations, comorbidity and depression. Conclusion The psychological impact and effect on quality of life of COPD are additional tools combined with physical and spirometric data during the follow-up of treatment of patients and should be systematically sought by practitioners, which is still rare in Tunisia.





Déterminants de la qualité de vie dans la bronchopneumopathie chronique obstructive

Source:Revue de Pneumologie Clinique, Volume 69, Issue 6
Author(s): W. Ketata , T. Abid , W. Feki , S. Msaad , N. Bahloul , W.K. Rekik , H. Ayadi , I. Yangui , S. Kammoun , A. Ayoub Introduction La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est considérée comme une maladie systémique à point de départ pulmonaire. L’utilisation seule des paramètres spirométriques n’est certainement pas le meilleur moyen reflétant le retentissement de la maladie sur la qualité de vie des patients. Patients et méthodes Étude prospective concernant 70 patients suivis pour BPCO. La qualité de vie a été évaluée à l’aide du questionnaire Saint-Georges dans sa version française. Résultats Notre population était en majorité masculine (97 %) avec un âge moyen de 63ans. Tous les patients étaient tabagiques avec une intoxication moyenne de 46 paquets-années. Le score total du questionnaire Saint-Georges était de 50,7 %. Les scores moyens des différentes dimensions étaient de 68 % pour la dimension des activités, 49 % pour l’impact et 26 % pour l’item des symptômes. L’indice multidimensionnel BODE était corrélé à la qualité de vie et ses différents items de façon plus forte que le volume expiratoire maximal seconde, le nombre d’exacerbations, le test de marche de six minutes et le score de dyspnée. Conclusion Il est important d’intégrer les indices de classifications multidimensionnels dans l’évaluation de la sévérité de la maladie car seuls ces indices peuvent cerner l’aspect systémique de la maladie.
Introduction Chronic obstructive pulmonary disease (COPD) is considered as a systemic disease with pulmonary starting point. The use of spirometry alone is certainly not the best way to reflect the impact of disease on quality of life for patients. Patients and methods Prospective study concerning 70 patients treated for COPD. Quality of life was assessed using the French version of the Saint-George questionnaire. Results Our population was predominantly male (97%) with a mean age of 63 years. All patients were smokers with an average of 46 pack-years. The total score of the Saint-Georges respiratory questionnaire was 50.7%. The mean scores of different fields were 68% for the field activities, 49% for impact and 26% for the item of symptoms. The multidimensional BODE index was correlated with the quality of life and its various fields were more powerfully than the forced expiratory volume per second, the number of exacerbations, the six-minute walking test and dyspnea score. Conclusion It is important to integrate the multidimensional classification indices in assessing the severity of the disease because only these indices can reflect the systemic aspect of the disease.

Maladie veineuse thromboembolique et cancer

Publication date: February–April 2014 Source:Revue de Pneumologie Clinique, Volume 70, Issues 1–2
Author(s): G. Meyer L’incidence de la maladie veineuse thromboembolique (MVTE) chez les personnes atteintes de cancer est élevée, elle varie avec le type, le stade, le type anatomopathologique du cancer mais également avec le type de traitement et certains facteurs de risques propres au malade. Les études de prophylaxie au long cours n’ont encore pas produit de résultats très convaincants. Une fois la thrombose constituée, le risque de récidive thromboembolique et le risque hémorragique sont particulièrement élevés. Si le traitement prolongé par héparine de bas poids moléculaire (HBPM) est plus efficace que les antagonistes de la vitamine K chez les personnes atteintes de MVTE et de cancer, il reste associé à un taux de récidive et de saignement plus élevé que celui qui est observé chez des personnes indemnes de cancer. De plus, la nature du traitement souvent nécessaire après les six premiers mois de traitement et la conduite à tenir vis-à-vis des récidives thromboemboliques ne sont pas consensuelles. Des données déjà anciennes suggèrent que les HBPM pourraient jouer un rôle adjuvant dans le traitement spécifique de la maladie tumorale. La confirmation clinique de ces données principalement biologiques tarde encore, mais plusieurs études explorent actuellement cette voie dans plusieurs types de cancer.

Incidence of venous thromboembolism (VTE) is high in patients with cancer and varies with the type, the stage and the histologic type of the cancer but also with some anticancer therapies and patient related risk factors. Therapeutic trials on long-term prophylaxis have not provided convincing results. In patients with established VTE, the risk of recurrence and bleeding is high. Although prolonged treatment with low molecular weight heparin (LMWH) is more efficient than vitamin K antagonists in patients with VTE and cancer, it is already associated with a risk of recurrence which is much higher than in non-cancer patients. The nature of the treatment to be administered after the initial six months, which is often required in this context and the treatment of recurrent VTE during anticoagulant treatment are still debated. Some long-standing data suggest that LMWH could play an adjuvant role as specific anticancer treatment. These data have still not been confirmed in clinical trials but several studies in different cancer types are ongoing.

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