Des études in vitro montrent que les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna produisent moins d'anticorps contre le variant sud-Africain The NEJM. 17 février 2021
Les deux vaccins contre les coronavirus développés par Pfizer- BioNTech et Moderna semblent être très efficaces contre la variante plus transmissible du virus détectée pour la première fois en Grande-Bretagne, selon des études récemment publiées dans le New England Journal of Medicine, dans un potentiel de stimulation des efforts de vaccination autour le globe. Cependant, les vaccins ont montré une capacité réduite à neutraliser la souche désormais dominante en Afrique du Sud, comme le témoigne cette étude publiée au NEJM. Les données de cette étude sont cohérentes avec une neutralisation plus faible du virus avec l'ensemble complet de mutations à pointes B.1.351 que le virus avec l'un ou l'autre sous-ensemble de mutations et suggèrent que le virus avec des résidus mutants dans le site de liaison au récepteur (K417N, E484K et N501Y) est plus mal neutralisé que le virus avec Δ242-244, qui est situé dans le domaine N-terminal de la protéine de pointe. Cependant on ne sait pas quel impact aura cette réduction de la neutralisation d'environ deux tiers aurait sur la protection apportée par le vaccin ARNm de Pfizer sur la lignée B.1.351 du SRAS-CoV-2.
|
Le vaccin Pfizer – BioNTech serait efficace à 92,6% dans la prévention de Covid-19. NEJM; Publié le 17 février 2021
Avant la deuxième dose, le BNT162b2 (Pfizer - BioNTech) était très efficace, avec une efficacité vaccinale de 92,6%, un résultat similaire à l'efficacité de la première dose de 92,1% rapportée pour le vaccin ARNm-1273 (Moderna). L'administration d'une deuxième dose dans un délai d'un mois après la première, comme recommandé, n'apporte que peu d'avantages supplémentaires à court terme.
Ces données font discuter report de la deuxième dose pour faire vacciner davantage de personnes pour pallier à un approvisionnement limité en vaccin .
Visioconférence d'actualités CIDMEF SPLF/EFP-AUF.
|
Administration d'oxygène pour les patients atteints de SDRA. Journal of Intensive Care. 16 février 2021
Les soins de support pour l'hypoxémie sévère restent le pilier des interventions essentielles pour le SDRA. Ces dernières années, une ventilation adéquate pour prévenir les lésions pulmonaires induites par le ventilateur (VILI) et les lésions pulmonaires auto-infligées au patient (P-SILI) ainsi que la ventilation mécanique de protection des poumons ont une attention croissante dans le SDRA. Une discordance ventilation-perfusion peut augmenter une hypoxémie sévère et une activité inspiratoire et par conséquent induire P-SILI. L'activité et l'effort respiratoires doivent également être surveillés attentivement pour éviter le P-SILI. La dyssynchronie patient-ventilateur est un décalage temporel entre l'effort du patient et l'entraînement du ventilateur, elle inclut l'asynchronie de déclenchement, l'asynchronie cyclique et la non-concordance de livraison de flux. Le dysfonctionnement du diaphragme induit par le ventilateur (VIDD) est une forme de lésion iatrogène due à une utilisation inadéquate de la ventilation mécanique. Une respiration spontanée excessive peut conduire à P-SILI, tandis qu'un repos excessif peut conduire à une VIDD. L'équilibre optimal entre ces deux manifestations est probablement associé à l'étiologie et à la gravité de la maladie pulmonaire sous-jacente. L'oxygène à haut débit humidifié (HFNC) et la ventilation à pression positive non invasive (VNI) sont des techniques non invasives pour lever l'hypoxémie. Bien qu'ils soient bénéfiques comme soutien respiratoire dans le SDRA léger, elles peuvent retarder l'intubation.
|
STMRA COVID Guidelines Publié le 15 février 2021
La STMRA à rédigé un ensemble de guides pratiques traitant différents aspects de la prise en charge des patients atteints de COVID-19, allant de la suspicion diagnostique à la prise en charge thérapeutique des différentes formes cliniques de la COVID-19.
Les thèmes des différents guides ont été choisis après vote de l’ensemble des sujets proposés par le comité scientifique.
Les guides développés sont : 1. Considérations opérationnelles provisoires pour la gestion de la santé publique du personnel soignant exposé ou suspect positif au COVID-19. 2. Approche diagnostique d'une infection COVID. 3. Prise en charge ambulatoire d’un patient COVID-19 confirmé ou suspect et d’un sujet contact. 4. Prise en charge d’un patient COVID-19 en milieu hospitalier 5. Prise en charge de l'insuffisance respiratoire hypoxémiante au cours de la COVID-19. 6. Pratique d’exploration fonctionnelle respiratoire et d’endoscopie bronchique en période endémique COVID-19. 7. Place de l’échographie pulmonaire dans la prise en charge des pneumonies COVID-19. ?
|
Symptômes prolongés suite à une Covid-19 de l’adulte - Diagnostic et prise en charge Recommandation HAS - 12 févr. 2021.
- Réponse rapide n°1 : des symptômes prolongés au décours de la Covid-19 peuvent survenir même chez des personnes ayant fait des formes peu sévères. Ces symptômes sont polymorphes, et peuvent évoluer de façon fluctuante sur plusieurs semaines ou mois.
- Réponse rapide n°2 : la majorité des patients peut être suivie en soins primaires dans le cadre d’une prise en charge holistique.
- Réponse rapide n°3 : les symptômes les plus fréquemment rencontrés sont une fatigue, des troubles neurologiques (cognitifs, sensoriels, céphalées), des troubles cardio-thoraciques (douleurs et oppressions thoraciques, tachycardie, dyspnée, toux) et des troubles de l’odorat et du goût. Des douleurs, des troubles digestifs et cutanés sont également fréquents.
- Réponse rapide n°4 : devant un patient qui présente des symptômes prolongés au décours d’une Covid-19, il faut d’abord éliminer une complication de la phase aigüe, une décompensation de comorbidité et une autre cause que la Covid-19.
- Réponse rapide n°5 : un examen clinique approfondi (dont un recueil d’informations bienveillant, la recherche d'une hypotension orthostatique et la mesure de la SpO2) peut s’aider d'échelles et d’un bilan paraclinique parcimonieux. Cet examen approfondi est nécessaire pour porter un diagnostic en rapport avec ces symptômes prolongés.
- Réponse rapide n°6 : l’écoute est empathique et explore le patient dans sa globalité, Le médecin traitant est au centre du dispositif. La stratégie diagnostique et thérapeutique doit être personnalisée et centrée sur la personne en l’accompagnant. Il faut inciter les patients à apprendre à s’autogérer, connaitre leurs limites mais continuer avoir des activités physiques même modérées (en l’absence de contre- indications).
- Réponse rapide n°7 : les traitements actuels sont essentiellement symptomatiques.
- Réponse rapide n°8 : la rééducation a une place centrale : rééducation respiratoire en cas de syndrome d’hyperventilation, rééducation olfactive en cas de troubles de l’odorat persistants ou réentrainement à l’effort qui doit être mené de façon progressive et adaptée aux possibilités de chaque patient.
- Réponse rapide n°9 : l’exploration de troubles anxieux et dépressifs, de troubles fonctionnels et la proposition d'un soutien psychologique sont à envisager à toutes les étapes du suivi.
- Réponse rapide n°10 : un recours doit être possible dans des organisations pluridisciplinaires et pluriprofessionnelles, au niveau territorial. Certains patients devraient pouvoir accéder à des services multidisciplinaires de rééducation, de réadaptation et de soutien.
- Réponse rapide n°11 : malgré un recul encore limité, l’évolution observée fait alterner des phases d’exacerbations et de récupérations. L’évolution se fait en règle vers une amélioration à un rythme variable selon les patients.
- Réponse rapide n°12 : de nombreuses questions scientifiques persistent concernant les aspects épidémiologiques, physiopathologiques et thérapeutiques. Elles doivent faire l’objet de travaux de recherche financés. .
|
|