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Douleur et cancer bronchopulmonaire primitif du sujet âgé

Publication year: 2012
Source:Revue des Maladies Respiratoires, Volume 29, Issue 5

N. Chaouch, F. Ferchiou, M. Mejid, H. Racil, M. Zarrouk, S. Cheikh-Rouhou, I. Ridène, A. Chabbou

L’étude de la douleur chez le sujet âgé présentant un cancer bronchopulmonaire (CBP) mérite une attention particulière surtout que ce symptôme est fréquemment associé à ces deux conditions et peut influencer la prise en charge et le pronostic de ces patients. Afin d’étudier les caractéristiques de la douleur due au CBP primitif chez le sujet âgé, nous avons évalué prospectivement la douleur chez tous les patients âgés de plus de 65ans hospitalisés pour CBP primitif de novo. Trente-neuf patients ont été inclus en 15mois (62 %). L’âge moyen était de 72ans. Le cancer était à type de CNMC et à un stade avancé dans la majorité des cas. La douleur était présente chez 74,3 % des patients. Elle était significativement moins fréquente chez les plus de 75ans (50 % versus 85,1 % ; p <0,05). Cette douleur, légère dans la majorité des cas, s’est aggravée au cours du suivi dans 55,5 % des cas. L’EVA moyenne ultérieure était significativement plus faible que celle de départ (1,3 versus 3,6 ; p =0,001). Le traitement antalgique permettant de soulager la douleur était de palier I dans 20,6 % des cas, de palier II dans 48,2 % des cas et de palier III dans 31 % des cas. La prise en charge de la douleur du sujet âgé doit être précoce, adaptée et répétée afin de préserver au maximum la qualité de vie des patients âgés présentant un CBP. The study of pain in elderly patients with a primary lung cancer (PLC) deserves special attention particularly because this symptom is frequently associated with the condition and influences the management and prognosis. To study the characteristics of pain due to PLC in the elderly, we prospectively evaluated pain in all patients aged over 65years admitted for PLC. Thirty-nine elderly patients were enrolled in 15months (62% of all PLC). The average age was 72years. The cancer was advanced NSCLC in most cases. Pain was present in 74.3%. It was significantly less common among those over 75years (50% versus 85.1%; P <0.05). The pain, mild in most cases, worsened during follow-up in 55.5%. The last mean visual analogue scale score was significantly lower than the first (1.3 versus 3.6; P =0.001). The pain treatment required was based on level I in 20.6%, level II in 48.2% and level III in 31% of cases. Pain management in the elderly should be early, adequate and continued in order to preserve to a maximum the quality of life of these patients with PLC.




Syndrome emphysème – fibrose pulmonaire : histoire naturelle de la maladie. Évolution chronologique clinique, fonctionnelle respiratoire et scanographique

Publication year: 2012
Source:Revue des Maladies Respiratoires

R. Ponçot-Mongars, M. Zysman, D. Regent, E. Gomez, A. Chaouat, F. Chabot

Introduction Le syndrome emphysème des sommets et fibrose pulmonaire des bases combinés (SEF) se caractérise par une dyspnée sévère non expliquée par les explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) révélant des volumes pulmonaires et des débits expiratoires subnormaux alors qu’au scanner s’associent à des degrés variables atteinte interstitielle et emphysème. Observation Il est rapporté le cas d’un homme présentant une bronchopneumopathie chronique obstructive associée à des lésions d’emphysème sévères. On observe alors un trouble ventilatoire obstructif et une distension thoracique débutante. Cinq ans après ce diagnostic se développe une atteinte interstitielle fibrosante dont le pattern scanographique évoque une pneumopathie interstitielle non spécifique. Parallèlement, les débits expiratoires et les volumes pulmonaires tendent à se normaliser. Conclusion Lors de l’installation du SEF, on peut observer une correction de la baisse des débits expiratoires et de la distension thoracique liés à l’emphysème. Cette normalisation s’explique par le développement secondaire d’une fibrose qui s’oppose aux conséquences fonctionnelles de l’emphysème par l’augmentation de la force élastique et la perte de volume engendrées. Ce profil évolutif fonctionnel respiratoire est décrit pour la première fois chez un même patient et renforce l’hypothèse physiopathologique déjà décrite expliquant la quasi normalité des volumes pulmonaires et débit expiratoires au cours du SEF. Introduction The syndrome of combined basal pulmonary fibrosis and apical emphysema (CPFE) is characterised by severe dyspnoea not fully explained by pulmonary function tests that show subnormal lung volumes and expiratory flows while CT imaging reveals varying degrees of emphysema and interstitial fibrosis. Case report A man presented with chronic obstructive pulmonary disease associated with severe emphysema. Airflow obstruction was associated with early over-inflation. Five years later he developed interstitial fibrosis with CT appearances compatible with non-specific interstitial pneumonitis. Simultaneously, the decreased expiratory flows due to emphysema had become normal and the pulmonary distension had resolved. Conclusion When CPFE develops, the reduced expiratory flows and thoracic distension due to emphysema can resolve. These changes may be explained by the late development of interstitial changes, which balance the functional consequences of emphysema by an increase in elastic recoil and reduction in volume. This is the first case report that describes the evolutionary profile in a single patient. It reinforces the pathophysiological hypothesis that explains the normal pulmonary volumes and expiratory flows in CPFE.




Prévention des exacerbations de BPCO : un enjeu fondamental

Publication year: 2012
Source:Revue des Maladies Respiratoires, Volume 29, Issue 6

N. Roche, B. Aguilaniu, P.-R. Burgel, I. Durand-Zaleski, D. Dusser, R. Escamilla, T. Perez, C. Raherison, T. Similowski

Introduction Les exacerbations de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) sont une cause de souffrance pour les patients et une charge pour la société. Leur prévention constitue un enjeu individuel et collectif. Cet article issu des travaux d’un groupe d’experts réunis en mai 2011 vise à mettre en exergue leur importance. État des connaissances En l’absence de critère facilement quantifiable, la définition des exacerbations varie dans la littérature, rendant leur identification difficile et influençant les résultats des études. Les exacerbations augmentent la mortalité, le risque de maladie cardiovasculaire et la survenue d’exacerbations. Elles accélèrent le déclin du VEMS, et contribuent à diminuer la masse musculaire. Elles handicapent le patient et dégradent sa qualité de vie en limitant ses activités physiques quotidiennes et favorisant l’anxiété et la dépression. Elles sont causes d’absentéisme au travail. Leur coût représente environ 60 % du coût de la BPCO. Perspectives Une identification précoce avec des critères simples, éventuellement associés à des phénotypes particuliers de patients, pourrait permettre de mieux les prévenir et éviter les hospitalisations. Conclusions Les exacerbations ne doivent pas être banalisées ni prises à la légère, en raison de leur impact immédiat et différé. Leur prévention est un enjeu fondamental. Introduction Acute exacerbations of chronic obstructive pulmonary disease (AECOPD) are a cause of suffering for patients and a burden for healthcare systems and society. Their prevention represents individual and collective challenge. The present article is based on the work of a group of experts who met on 5th and 6th May 2011 and seeks to highlight the importance of AECOPD. State of the art In the absence of easily quantifiable criteria, the definition of AECOPD varies in the literature, making identification difficult and affecting interpretation of study results. Exacerbations increase mortality and risk of cardiovascular disease. They also increase the risk of developing further exacerbations, accelerate the decline in lung function and contribute to reduction in muscle mass. By limiting physical activity and affecting mental state (anxiety, depression), AECOPD are disabling and impair quality of life. They increase work absenteeism and are responsible for about 60% of the global cost of COPD. Perspectives Earlier identification with simple criteria, possibly associated to patient phenotyping, could be helpful in preventing hospitalization. Conclusions Given their immediate and delayed impact, AECOPD should not be trivialized or neglected. Their prevention is a fundamental issue.




La BPCO : parent pauvre des soins palliatifs ?

L’objectif de notre travail est d’étudier dans une population de patients atteints de BPCO, décédés à l’hôpital des suites de leur maladie, les pratiques palliatives et les représentations exprimées par l’équipe soignante de pneumologie. Méthode Le premier volet a recensé pour l’année 2008 selon les données du département d’information médicale (DIM) les patients codés en soins palliatifs (SP), et les causes de décès dans le service de pneumologie du CHG de Saint-Nazaire. Dans un deuxième volet, nous avons étudié rétrospectivement les dossiers des patients décédés du fait de leur BPCO. Le troisième volet a consisté en un questionnaire semi-directif soumis à un échantillon de neuf soignants, jugé représentatif de l’équipe soignante de pneumologie. Il comportait sept questions relatives aux pratiques palliatives et au vécu professionnel lors de la prise en charge des patients porteurs d’une BPCO. Résultats Sur un total de 51 patients codés en SP, 34 le sont pour cancer bronchique et un seul pour BPCO. Le cancer bronchique est la première cause de décès (36 cas) devant la BPCO (16 cas) sur un total de 92 décès. L’analyse rétrospective des dossiers des patients décédés de BPCO montre une limitation des soins notifiée dans 43 % des cas, une sédation par midazolam dans 43 %, un traitement morphinique dans 37 %, un accompagnement notifié de la famille ou des proches dans 62 % et des directives anticipées dans 6 %. L’analyse du questionnaire montre que le sujet de la mort est peu ou pas abordé avec les patients décédant de BPCO, contrairement à la population des cancers bronchiques. Conclusion La représentation des SP dans une équipe de pneumologie s’inscrit dans une prise en charge limitée à la seule fin de vie. Un besoin de formation en SP des équipes de pneumologie apparaît clairement, dans l’objectif de développer une démarche palliative globale et précoce dans cette population, et d’améliorer la communication sur la fin de vie.



The aim of our study was to examine the practices and performance of a team working in a respiratory unit concerning the palliative care of patients with COPD, in a group of patients who died in hospital as a result of their disease. Methodology The first step was focused on those patients who died in the respiratory care unit of the General Hospital of Saint-Nazaire during the year 2008 and who received end-of-life care, and the reasons for their death. In the second step, we selected and analysed retrospectively the records of patients who died from COPD. In the third step semi-directive interviews were held with a sample of nine care workers who were judged to be representative of the staff working in the respiratory ward of Saint-Nazaire Hospital. The interviews consisted of seven questions related to palliative practices and professional experiences acquired during the care of patients with COPD. Results In a population of 51 patients who received end-of-life care during the year 2008, 34 were referred on account of lung cancer and only one was referred for COPD. Bronchial carcinoma was the main cause of death (36 cases) then COPD (16 cases) in a total of 92 deaths (2008). Retrospective analysis of the records of patients who died from COPD showed a limitation of care in 43% of cases, midazolam induced sedation in 43%, treatment with morphine in 37%, support for the family or relatives in 62% and some anticipated decisions in 6%. Analysis of the interviews showed that the subject of death is rarely or never discussed with these patients in contrast to patients dying from bronchial cancer. Conclusion The practices of a respiratory team concerning palliative care in COPD patients appear to be limited to end-of-life care. This clearly reflects a need for palliative care education in workers of respiratory care units in order to deliver a global palliative approach at an earlier stage in the care of COPD patients and to improve communication concerning end-of-life treatments.

Trachéobronchomalacie de l’adulte : avancées et controverses

La trachéobronchomalacie (TBM) de l’adulte est une pathologie qui occasionne une réduction de plus de 50 % du calibre des voies aériennes à l’expiration. Elle regroupe de nombreuses étiologies qui diffèrent par leurs aspects morphologiques, leurs mécanismes physiopathologiques et leurs données histopathologiques. Il s’agit d’une pathologie de plus en plus reconnue grâce notamment à l’essor des techniques d’imagerie thoracique et de la bronchoscopie diagnostique. Les bronchopneumopathies chroniques obstructives représentent l’étiologie la plus fréquente des TBM acquises de l’adulte Une distinction entre la TBM touchant le cartilage de support et la TBM n’affectant que la face postérieure membraneuse des voies aériennes semble se dessiner car leurs mécanismes physiopathologiques et leur traitement diffèrent. La prise en charge thérapeutique de la TBM doit être la plus conservatrice possible et doit surtout s’attacher à identifier et traiter les pathologies respiratoires associées comme l’asthme et la BPCO, ainsi que certaines étiologies (tumeurs ou goitres compressifs par exemple). En cas de symptômes invalidants, la ventilation non invasive peut être proposée. Les traitements endoscopiques, comme la pose de prothèses, ne doivent être envisagés que d’un point de vue palliatif ou temporaire, en raison de leur taux élevé de complications. L’amélioration symptomatique d’un patient après pose de prothèse peut permettre sa sélection en vue d’une prise en charge chirurgicale telle que la trachéobronchoplastie.

Tracheobronchomalacia (TBM) in adults is a disease defined by a reduction of more than 50% of the airway lumen during expiration. It encompasses many etiologies that differ in their morphologic aspects, pathophysiological mechanisms and histopathologies. TBM is encountered with increasing frequency, as it is more easily diagnosed with new imaging techniques and diagnostic bronchoscopy, as well as because of its frequent association with Chronic Obstructive Pulmonary Disease (COPD), which represents the most frequent etiology for acquired TBM in adults. A distinction between TBM in association with failure of the cartilaginous part of the airways and TBM affecting only the posterior membranous part is emerging since their physiopathology and treatment differ. The therapeutic management of TBM should be as conservative as possible. Priority should be given to identification and treatment of associated respiratory diseases, such as asthma or COPD. Surgery addressing extrinsic compression (thyroid goiter or tumor, for example) may be necessary. Noninvasive ventilation can be considered in patients with increasing symptoms. Endoscopic options, such as the placement of stents, should only be used as palliative or temporary solutions, because of the high complication rates. Symptomatic improvement after stenting might be helpful in selecting patients in whom a surgical management with tracheobronchoplasty can be useful.

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