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Évaluation qualitative d’une procédure de détection de la BPCO par spirométrie avec test de réversibilité

La prise en charge diagnostique de la BPCO reste imparfaite. Le recours à un pneumologue devant toute suspicion de BPCO reste difficile.

Une spirométrie de détection a été réalisée chez des sujets sélectionnés âgés de 40 à 75 ans par des médecins généralistes et des médecins du travail dûment formés. Du salbutamol (4bouffées de 100mcg) a été administré en cas de trouble ventilatoire obstructif (TVO). Des sujets avec TVO non réversible et des sujets appariés avec spirométrie normale ont eu une spirométrie de confirmation chez un pneumologue. La concordance de plusieurs valeurs (VEMS, CVF, DEP et DEM25-75) entre les deux spirométries a été évaluée par la méthode de Bland et Altman. La validité de la spirométrie de détection pour le diagnostic de BPCO a été étudiée. Entre novembre 2011 et juin 2014, 3442 sujets ont bénéficié d’une spirométrie de détection. Parmi eux, 263 ont bénéficié d’une spirométrie de confirmation, dont 139 porteurs d’un TVO non réversible lors de la détection. La concordance de toutes les variables testées était excellente. Toutefois, les valeurs du DEP étaient plus basses et les valeurs du DEM25-75 plus élevées (différences moyennes : 0,4±0,5L/s et 0,3±0,4L/s, respectivement) lors de la spirométrie de détection. La sensibilité (Se) et la spécificité (Sp) de la spirométrie de détection pour le diagnostic de BPCO étaient de 97 et 95 %, respectivement.

La spirométrie avec test de réversibilité réalisée par des médecins non pneumologues dûment formés permet la détection de la BPCO avec une Se et une Sp excellentes. Toutefois, les différences de DEP et de DEM25-75 observées suggèrent une expiration moins « forcée » lors de la détection.

Développement d’un arbre décisionnel simple pour identifier les phénotypes de BPCO en pratique clinique

Introduction Les analyses en clusters permettent l’identification de phénotypes de patients BPCO mais leur complexité les rend inutilisables en pratique clinique quotidienne.

Objectif Développer un algorithme utilisable en pratique clinique pour classer les patients dans les phénotypes.

Méthodes Au total, 2409 patients atteints de BPCO ont été classés à l’aide d’une analyse en cluster pour données mixtes en utilisant l’âge, l’indice de masse corporelle, le VEMS ( %), la dyspnée (échelle mMRC), le nombre annuel d’exacerbations, et la présence de comorbidités cardiovasculaires et/ou de diabète. Les phénotypes ont été validés par une analyse de la mortalité globale à 3ans et un arbre décisionnel simple permettant de classer les patients dans les phénotypes a été construit par une analyse de type CART (Classification And Regression Trees).

Résultats Cinq phénotypes ont été identifiés par l’analyse en cluster et validés du fait de différences majeures dans la survie à 3ans et l’âge de décès. L’analyse CART sur un échantillon aléatoire représentant 66,7 % de la cohorte a permis la construction d’un arbre décisionnel comprenant les comorbidités, le VEMS, l’échelle mMRC et l’âge (mais pas les exacerbations). Sur l’échantillon de validation (33,3 % de la cohorte), environ 80 % des patients étaient classés correctement par cet arbre décisionnel.

Conclusion Cet arbre décisionnel, qui devra faire l’objet d’une validation dans des cohortes indépendantes, pourrait représenter une première étape vers une nouvelle classification de la BPCO.

La graisse intramusculaire comme modulateur du risque cardiométabolique chez le BPCO

La perte de masse musculaire périphérique et l’accumulation excessive de graisse sont associés à la mortalité et morbidité cardiovasculaire chez le sujet BPCO. Notre objectif était d’identifier la place de l’infiltration graisseuse musculaire au sein des marqueurs du risque cardiométabolique.

Les paramètres métaboliques et inflammatoires de 78 sujets BPCO (64±9ans) ont été étudiés, ainsi que leur rigidité artérielle et fonction endothéliale, répartis en tertiles d’index de masse corporelle [IMC] : faible [15<IMC23], moyen [23<IMC28] et haut [28<IMC36]kg/m2). À partir de coupes CT à mi-cuisse, étaient déterminé l’infiltration graisseuse musculaire (IGM : volume de graisse intramusculaire/[volume de graisse intramusculaire+volume musculaire]] fondées sur les densités : –190 à –30 ; –30 à +30 and +30 à +70UH pour la graisse, la graisse intramusculaire et le muscle respectivement). Le tertile le plus élevé des sujets BPCO a montré l’IGM le plus élevé : 52 [43–60] %, pour 47 [38–55] % et 34 [29–38] % des BPCO à IMC moyen et faible respectivement. Un volume musculaire élevé était associé à un NT ProBNP, fibrinogène bas et des thiols plus élevés. Au contraire, le pourcentage de graisse intramusculaire était associé négativement à la capacité anti-oxydante (rapport thiols/protéines : r =–0,50, p =0,009) et à la SaO2 (r =–0,45, p =0,01) dans le groupe avec IMC élevé, mais également avec la fonction endothéliale (r =–0,40, p =0,04) chez les sujets avec IMC bas.

Conclusion L’infiltration de graisse intra-musculaire peut contribuer à une augmentation du risque cardiométabolique non seulement chez le BPCO obèse mais aussi chez le BPCO sans surcharge graisseuse/dénutri.

Attitude des médecins face à la BPCO : données françaises de l’enquête internationale « Continuing to confront COPD »

Peu de données existent sur l’attitude des médecins dans la prise en charge de la BPCO. Cette enquête, menée dans 12 pays dont la France, avait pour but de décrire leurs croyances et attitudes concernant le diagnostic, le traitement et la connaissance des recommandations. L’échantillon de médecins a été identifié à partir de la base de données du CNOM et du CSMF. En France, 100 médecins ont été interrogés via Internet entre janvier et mai 2013.

L’échantillon comportait 74 médecins généralistes (MG) et 26 pneumologues (Pn). Quatre-vingt-neuf pour cent disent utiliser le terme « BPCO » avec leurs patients et 78 % considèrent que les perspectives concernant la BPCO ont progressé ces 10 dernières années (progrès thérapeutiques : 54 %, diagnostiques : 33 %). Seulement 56 % des médecins français (MG : 45 % ; Pn : 89 %) ont déclaré connaître les recommandations françaises pour la prise en charge de la BPCO et 34 % (MG : 19 % ; Pn : 77 %) les recommandations GOLD 2011, contre 67 % des médecins de tous les pays. Le diagnostic de BPCO est basé sur la spirométrie pour 63 % des médecins (MG : 50 % ; Pn : 100 %), prenant en compte les valeurs post-bronchodilatateur pour 78 % des MG (Pn : 100 %). Quarante-neuf pour cent des MG et 81 % des Pn déclarent donner des conseils d’arrêt du tabac à chaque visite. Trente-sept pour cent des médecins pensent qu’il n’existe pas de traitement efficace dans la BPCO et 68 % que leurs malades ont des difficultés à vivre avec leur BPCO.

Cette enquête montre que le niveau de connaissance et de suivi des recommandations des médecins français pourrait être amélioré, ce qui devrait déboucher sur la mise en place d’interventions ciblées afin d’améliorer la prise en charge et l’état de santé global des patients BPCO.

L’apport de la sérologie aspergillaire dans le diagnostic des aspergillomes pulmonaires

L’aspergillome pulmonaire est le développement intracavitaire de filaments mycéliens du genre Aspergillus. Le sérodiagnostic aspergillaire intervient comme un argument de taille dans le diagnostic positif des aspergillomes pulmonaires.

Le but de notre travail est d’étudier l’intérêt de la sérologie aspergillaire dans le diagnostic des aspergillomes pulmonaires.

Notre étude est rétrospective portant sur 82 cas colligés sur une période de 10ans. La moyenne d’âge était 51ans avec une prédominance masculine (58 %). L’antécédent de tuberculose pulmonaire était noté dans 95 %, avec un délai moyen de survenue de la greffe aspergillaire de 17,6ans. Les symptômes étaient dominés par l’hémoptysie (92 %) et la dyspnée (67 %). L’image en grelot était notée dans 32 %, des images cavitaires dans 30 %, un aspect de lobe ou poumon détruit dans 28 % et des opacités rondes dans 16 %. La TDM thoracique avec des coupes en procubitus a montré la truffe aspergillaire déclive dans 34 %. La sérologie aspergillaire détectant des anticorps anti-Aspergillus fumigatus était positive dans 77 % des cas. Le délai moyen de réponse était 22jours. La bronchoscopie a visualisé un saignement dans 28 % et une truffe aspergillaire dans 6 %. La culture sur milieu de Sabauraud du liquide d’aspiration bronchique a isolé l’Aspergillus fumigatus dans 10 %. Dans les autres cas le diagnostic était retenu devant le tableau radio-clinique typique. Soixante-dix-neuf pour cent de nos patients étaient opérés. Le traitement médical à base d’itraconazole était préconisé dans 17 %.

À la lumière de cette étude, la sérologie aspergillaire, examen simple et peu coûteux, garde un intérêt particulier dans l’arsenal diagnostique de l’aspergillome pulmonaire dans notre contexte.

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