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Pratique des explorations fonctionnelles respiratoires pendant l’épidémie COVID-19
Dr Houda SNEN

Selon le rapport de la Haute Autorité de la Santé datant du 8 Avril 2020, la transmission interhumaine de SARS-CoV-2 semble attribuable en partie aux gouttelettes de Pflügge et au contact entre individus. En effet, les particules contenant l’ARN du virus peuvent être de diamètre submicrométrique (0,25 - 1 µm), c’est-à-dire aéroportées et leur concentration est maximale dans les locaux non ventilés. Ce virus reste viable plus de 3 h en aérosol et lorsqu’un individu est contaminé, sa contagiosité est très importante 48 h avant l’apparition des premiers symptômes. Toutefois, la moitié des sujets contaminés restent asymptomatiques et sont malgré tout contaminants.
Les données des récentes publications montrent que l’ARN viral disparait de la sphère ORL au-delà de 30 jours après le début des symptômes, mais pourrait persister au-delà dans le poumon profond. En effet, la RT-PCR sur le liquide d’aspiration sous-glottique reste positive au-delà de 3 semaines chez 2 patients sur 3 et 6 patients sur 9.
Ainsi, tout examen explorant la sphère ORL ou le poumon profond telles que les manœuvres expiratoires forcées effectuées au cours des explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) et qui génèrent des bioaérosols en provenance du poumon profond, représente un risque infectieux important pour le personnel, les équipements, les locaux et les autres patients qui sont déjà fragilisés. Pour limiter ce risque, plusieurs groupes de travail et plusieurs sociétés savantes se sont concertés sur certaines recommandations pour le déroulement des EFR en évaluant le risque et le bénéfice de leur réalisation et en tenant compte de la situation épidémique du pays correspondant.

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Un score des biomarqueurs sanguins identifie les individus à haut risque de COVID-19 sévère une décennie avant le diagnostic : profil métabolique de 105000 adultes dans la biobanque britannique
Nightingale Health UK Biobank Initiative, Heli Julkunen et al. Preprint from MedRxiv 

L'identification des personnes en bonne santé à haut risque de COVID-19 grave est une priorité de santé mondiale.
Les scientifiques de Nightingale Health ont examiné si les biomarqueurs sanguins mesurés par métabolomique à haut débit pouvaient prédire une pneumonie grave et une hospitalisation au COVID-19 des années après le prélèvement sanguin.
Les chercheurs ont analysé plus de 100000 échantillons de sang de la biobanque britannique et ont identifié une signature moléculaire particulière dans le sang qui est courante chez les personnes qui présentent des symptômes graves en cas d'infection par le coronavirus.
Ceux qui ont cette signature moléculaire sont cinq à dix fois plus susceptibles d'être hospitalisés. Ces découvertes sont nouvelles, car les biomarqueurs sanguins de la signature moléculaire n'étaient pas auparavant connus comme marqueurs de risque chez les personnes en bonne santé pour développer des formes sévères de COVID-19.

Il s'agit de la plus grande étude métabolomique au monde à ce jour et, sur la base des conclusions de l'étude, Nightingale Health lance bientôt un test sanguin qui peut prédire si une personne développera des symptômes bénins ou deviendra gravement malade à cause du COVID-19.
Le test peut donc être utilisé pour identifier les personnes qui auront besoin de précautions spéciales pour éviter l'infection et donner la priorité à celles qui ont le plus besoin du vaccin COVID-19.
IL est prévu que l’analyse peut se faire à partir d’un échantillon de sang prélevé au doigt. Ces nouvelles découvertes fournissent une solution évolutive pour la prévention personnalisée et le dépistage au niveau de la population, qui peut également être utilisée plus tard pour donner la priorité aux vaccins pour ceux qui en ont le plus besoin.

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Le statut d'hypercoagulabilité dans l'infection Covid-19 : incidence, physiopathologie et prise en charge

Mouhamed Yazan Abou-Ismail
Thrombosis Research. Vol 194, P101-115 

La maladie à coronavirus de 2019 (COVID-19) présente une grande variété de manifestations cliniques allant de l’absence de symptômes à la détresse respiratoire sévère, au dysfonctionnement de plusieurs organes et à la mort.
Alors qu'il était initialement considéré comme une maladie respiratoire, l'accumulation rapide de données suggère que le COVID-19 entraîne une situation clinique prothrombotique, conduisant à la fois à une thrombose artérielle et veineuse.

De manière constante, un niveau élevé de D-dimères est apparu comme un facteur de risque indépendant de mauvais résultats, y compris la mort.
Plusieurs autres marqueurs de laboratoire et numérations globulaires ont également été associés à un mauvais pronostic, probablement en raison de leur lien avec la thrombose.
À l'heure actuelle, la physiopathologie sous-jacente de l’hypercoagulabilité est mal connue. Cependant, de plus en plus de données suggèrent que les premiers événements se produisent dans le poumon.
Une réponse inflammatoire sévère, provenant des alvéoles, déclenche une cascade dysfonctionnelle de thrombose inflammatoire dans le système vasculaire pulmonaire, conduisant à un état de coagulopathie locale.
Ceci est suivi, chez les patients atteints d'une maladie plus sévère, d'un état d’hypercoagulabilité généralisé qui se traduit par une thrombose macro et microvasculaire.
L'observation selon laquelle l'anticoagulation peut être inadéquate dans de nombreuses circonstances est préoccupante, ce qui souligne la nécessité de traitements alternatifs ou supplémentaires.

De nombreuses études en cours portant sur la physiopathologie de la coagulopathie associée au COVID-19 peuvent fournir des informations qui peuvent orienter les stratégies d'intervention appropriées.

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Pourquoi porter un masque est la chose la plus importante que nous puissions faire pour arrêter la propagation du COVID-19
Rajeev Venkayya. The World Economic Forum COVID Action Platform. Publié le 12 Août 2020

La pandémie COVID-19 a remodelé la vie telle que nous la connaissons. Devant l’impasse thérapeutique que connait le monde, les moyens préventifs restent indispensables elles demandent un changement de comportements et l’acquisition de nouvelles routines, tel le port de masque dans les espaces publiques à fortiori fermés.
La communication sur le port de masques a été déroutante au tout début de la pandémie, on a dit au grand public de ne pas porter de masque, suite à la reconnaissance de longue date de l’inefficacité des masques chirurgicaux standards aussi que par souci de détourner des fournitures limitées aux établissements de santé. Cependant, grâce aux différents travaux sur le sujet et notre meilleure connaissance sur l’épidémiologie de l’infection Covid nous avons appris que : 

  • Les masques peuvent empêcher le porteur de transmettre le virus COVID-19 à d’autres personnes en contenant les gouttelettes expulsées du porteur. Cette approche de "contrôle à la source" reflète un changement de pensée d'une perspective médicale (protégera-t-elle le porteur?) À une perspective de santé publique (contribuera-t-elle à réduire la transmission communautaire et les risques pour tous?).
  • Le nombre de cas asymptomatiques porteuses du virus sont estimé à 40% des personnes atteintes de COVID-19 et donc potentiellement capables de transmettre le virus à d'autres. L'utilisation universelle d'un masque peut réduire ainsi considérablement la transmission du virus dans la communauté.
  • Les masques ne sont pas des barrières parfaites à la transmission, mais ils n’ont pas besoin d’être parfaits s’ils ne sont pas utilisés seuls, ils doivent être associés à d'autres mesures de santé publique telles que la distance physique, les tests, la recherche des contacts et les restrictions sur les grands rassemblements. Les masques s’avèrent également utiles dans des environnements surpeuplés où la distanciation physique est difficile, et pour ceux exposés en première ligne au virus.
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Ressources Bibliographiques

COVIDORG : L'annuaire des documents pratiques Covid-19 pour les professionnels
ASM : American Society of Microbiology
..
BMJ : The British Medical Journal.
Cambridge Univesity Press.
CDC : Centers for Disease Control and Prevention.
Cell Press.
JAMA.
Lancet.




The New England Journal of Médicine.
Oxford University Press.
PLOS.
Springer Nature.
Taylor & Francis.
Web of Science.
WHO : The World Health Organization.
Wiley.

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