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BPCO et qualité de vie : impact de la maladie en médecine générale en France

January 2013
Publication year: 2013
Source:Revue des Maladies Respiratoires, Volume 30, Issue 1



Il existe peu de données concernant l’impact de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) sur la qualité de vie des patients, en Europe. L’étude de la qualité de vie, par stade de sévérité de la BPCO, liée à la santé des patients en médecine générale, avait pour objectif d’évaluer l’impact de la BPCO sur la qualité de vie chez 2430 patients BPCO dans sept pays européens (la France, la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, la Hollande, l’Espagne et l’Angleterre), dont 573 patients en France. Cette étude transversale, épidémiologique, non randomisée a été réalisée en utilisant deux questionnaires génériques de qualité de vie et deux questionnaires spécifiques de la BPCO. Les résultats sur le sous-groupe des patients français montrent un état de santé des patients altéré dès le stade léger de la maladie. Les différences entre les stades de sévérité, selon l’appréciation des médecins généralistes, sont cliniquement significatives avec une forte dispersion des scores de la qualité de vie au sein de chaque stade de sévérité. L’impact de la BPCO sur les activités quotidiennes du patient est un élément majeur et devrait faire systématiquement l’objet d’une évaluation et d’une prise en charge en routine, au même titre que pour les autres manifestations de la BPCO. In Europe, there are few data on the impact of chronic obstructive pulmonary disease (COPD) on patients’ quality of life. This study, within primary care, addressed health-related quality of life in patients according to stage of COPD severity. The objective was to estimate the impact of the COPD on the quality of life of the patients in seven European countries (France, Belgium, Germany, Italy, the Netherlands, Spain and the United Kingdom) in 2430 patients among whom 573 patients were in France. This cross-sectional, epidemiological and non-randomized study was realized by using two generic quality of life questionnaires and two disease-specific ones. The results in the French subgroup showed an impact on patients’ health occurring even in the mild stage of the disease. The differences between the severity stages, as appreciated by the general practitioners, are clinically significant with a strong dispersal of the scores of quality of life within every stage. The impact of COPD on patients’ daily activities is a key feature of the disease and it is essential that this is evaluated systematically and recognized as a target for management as much as other manifestations of the disease.




Réhabilitation et VNI avant exérèse pulmonaire chez les patients à haut risque opératoire

Available online 7 January 2013
Publication year: 2013
Source:Revue des Maladies Respiratoires



Introduction L’intérêt d’une réhabilitation avant chirurgie pour carcinome pulmonaire reste à définir. Le but de cette étude observationnelle a été d’évaluer les bénéfices d’une réhabilitation associée à une ventilation non invasive chez des patients à haut risque opératoire. Méthodes Entre décembre 2009 et juin 2011, 20 patients (16 hommes) d’un âge moyen de 66ans (44–79) avec un carcinome pulmonaire non à petites cellules N0 ont été évalués. Les critères d’inclusion étaient une fonction prédictive postopératoire (VEMS, VO2 max) sous les seuils recommandés. Le protocole comprenait une réhabilitation et trois heures de VNI par jour. La fonction était réévaluée après deux semaines de thérapie. Résultats L’augmentation significative du VEMS et de la VO2 max a autorisé une exérèse carcinologique chez tous les patients (lobectomie, n =15 ; pneumonectomie, n =3 ; bilobectomie, n =2). Les taux de morbidité et de mortalité étaient de 20 et 5 %. Une réadaptation permettait un retour à domicile chez tous les patients après une hospitalisation moyenne de 11jours en postopératoire. Conclusions Une réhabilitation associée à une VNI périopératoire a permis la réalisation d’une chirurgie carcinologique chez des patients non éligibles de première intention. Une évaluation de la survie à long terme en comparaison aux thérapies non chirurgicales est nécessaire. Introduction The benefits of a rehabilitation program before surgical lung cancer resection remain to be defined. The purpose of this prospective observational study was to assess the effects of rehabilitation together with the use of noninvasive ventilation (NIV) in patients who were at a high operative risk. Methods Between January 2010 and June 2011, 20 consecutive patients (16 males, four females, mean age: 66 years [44–79]) with a clinical N0 non-small cell lung cancer were included. Eligibility criteria were predicted post-operative respiratory function (FEV1, VO2 max) below the guideline thresholds for eligibility for surgical resection and/or associated with severe co-morbidities. The protocol included a cardiorespiratory rehabilitation program and 3hours of NIV each day. Functional tests were repeated after 3weeks of therapy. Results Participants displayed a significant increase in their FEV1 and VO2 max, which allowed surgical resection to go ahead in all patients (lobectomy, n =15; pneumonectomy, n =3; bilobectomy, n =2). The morbidity rate was 20% (acute renal failure, n =2; pneumonia, n =1; haemothorax, n =1). The mortality rate was 5% (myocardial infarction, n =1). Further postoperative rehabilitation allowed a return at home in 19 patients after a mean hospital stay of 11 days. Conclusion Pulmonary rehabilitation associated with a period of preoperative NIV allows surgery to be performed in patients who are not initially eligible for resection. An evaluation of long-term outcomes survival in comparison to non-surgical therapies is necessary.




Mucoviscidose : nouvelles thérapeutiques ciblant la protéine CFTR

La mucoviscidose est une maladie génétique, autosomique récessive due à des mutations du gène Cystic Fibrosis Transmembrane Conductance Regulator (CFTR). La protéine CFTR est un canal chlorure exprimé à la surface de nombreuses cellules épithéliales. Les dysfonctionnements de la protéine CFTR entraînent une maladie grave dominée par l’atteinte respiratoire. Les traitements actuels sont symptomatiques ; cependant, avec une prise en charge standardisée dans des centres spécialisés, ils ont permis une amélioration de la médiane de survie. Mais l’âge moyen au décès reste de 29 ans. Des molécules innovantes visant à corriger la protéine CFTR elle-même sont en cours de développement. Ce seront des traitements personnalisés en fonction du génotype ou du type de dysfonctionnement de CFTR. Une première molécule, l’ivacaftor vient d’être approuvée en Europe et aux États-Unis. Lors des essais cliniques, les patients adultes et enfants sous ivacaftor avaient une amélioration de 10 % du volume expiratoire maximal à une seconde (VEMS) maintenue pendant plus d’un an. Même si pour l’instant, l’ivacaftor n’est indiqué que chez un faible pourcentage de malades, les études sur cette molécule ont permis de valider cette stratégie thérapeutique de correction de la protéine CFTR. D’autres molécules ciblant d’autres défauts de la protéine CFTR sont en cours d’évaluation. Cystic fibrosis is an autosomal recessive genetic disease due to mutations in the (cystic fibrosis transmembrane conductance regulator) CFTR gene. The CFTR protein is a chloride channel expressed at the surface of several epithelial cells. Defective function of the CFTR protein leads to a severe disease in which lung disease is the leading cause of death. Current treatments are symptomatic. Nevertheless, with specialist and holistic care in dedicated cystic fibrosis centres, the median survival has improved. But the average age of death remains 29 years. Innovative molecules aiming to correct the CFTR protein itself are under development. These will be personalised treatments depending on the genotype or the type of CFTR dysfunction. The first molecule, ivacaftor, has just been approved in Europe and the USA. Adults and children treated with ivacaftor in clinical trials had a 10% improvement in FEV1 that was maintained for more than a year. Although at present ivacaftor is approved for only a small percentage of patients, the therapeutic strategy of correcting CFTR protein has been proved a valid approach. Other molecules targeting other defects in the CFTR protein are under evaluation.

Les soins de support dans les cancers bronchopulmonaires (CBP)

Contexte Malgré des progrès récents, le mauvais pronostic des cancers bronchopulmonaires (CBP) justifie une introduction précoce des soins de support (SS) en complément des soins palliatifs (SP). Ce travail avait comme objectif de recenser les études publiées dans ce domaine. Méthodes Après une présentation des SS et SP, les différents types d’études sont décrites : essais randomisés et études observationnelles. Résultats Toutes les études randomisées (réalisées les plus souvent aux États-Unis) ont confirmé l’intérêt de l’utilisation précoce des SS et SP (moins de traitements agressifs de fin de vie, meilleure qualité de vie). Les études observationnelles sont rares : l’une a été réalisée en France (étude ETOBSUP) et a montré que les SS et SP, dans la vraie vie, n’ont pas encore atteint tous les objectifs de l’institut national du cancer. Conclusion Toutes les études concordent vers une prise en charge la plus précoce possible par les SS dans les CBP. Background Despite recent advances, the prognosis of lung cancer (LC) remains poor and justifies the early introduction of palliative care (PC) and supportive care (SC). The objective of this paper is to describe the published data in this field. Methods After definitions of PC and SC, the different types of study are depicted: randomized clinical trials (RCT) and observational studies. Results All the RCT (most often performed in the USA) have emphasised the importance of the early introduction of PC and SC (less aggressive treatments at the end of life, better quality of life). Observational studies are scarce. The one performed in France (ETOBSUP study) showed that PC and SC, in real life, have not reached the objectives of the National Cancer Institute. Conclusion All the studies agreed that PC and SC should be introduced as early as possible in patients with LC.

Allergies croisées pollens–aliments

Introduction Les associations d’allergies alimentaires et de pollinoses sont nombreuses, elles impliquent les pollens d’arbres, de graminées et d’herbacées, d’une part, et de nombreux végétaux comestibles, d’autre part, dont l’ingestion provoque soit un syndrome oral, soit des manifestations plus sévères telles qu’urticaire, œdème de Quincke, asthme, voire choc anaphylactique. État des connaissances Les bases moléculaires des allergies croisées pollens–aliments sont de mieux en mieux connues : les principaux allergènes croisants sont les allergènes de la famille de Bet v 1, allergène majeur du pollen de bouleau, qui sont présents dans de nombreux fruits mais aussi dans des graines, les profilines présentes dans tous les pollens, les fruits et certains légumes. Ces deux familles d’allergènes sont dénaturées par le chauffage et les enzymes gastriques, à l’inverse des LTP présentes seulement dans les pollens d’herbacés et de certains arbres mais aussi dans les fruits et les légumes. D’autres molécules sont des candidates à des réactions croisées : Bet v 6 (une isoflavone réductase), les 1,3-β glucanases, les protéines thaumatines-like. Les expériences d’inhibition in vitro ont confirmé que l’épitope ayant induit la sensibilisation provient le plus souvent d’un allergène pollinique ; le support moléculaire de la réaction croisée varie en fonction de l’environnement géographique. Conclusion Les applications pratiques sont soulignées : explications des cosensibilisations diagnostiquées par les tests cutanés, explications de l’insuffisance de certains extraits, utilité du diagnostic moléculaire in vitro, soit par le dosage unitaire des IgE vis-à-vis d’un allergène croisant suspecté, soit par la technique des biopuces multiallergéniques, prédiction de la gravité potentielle des symptômes liés à certaines sensibilisations, apport de la désensibilisation aux pollens dans les allergies alimentaires associés.
Introduction The association of food allergies and pollinosis are numerous, implicating tree, grass and weed pollens on one hand and on the other, several plant foods which after ingestion can induce an oral syndrome or more severe reactions such as urticaria, Quincke's edema, asthma and even anaphylactic shock. Background The molecular basis of cross reactions between pollens and vegetable food allergens is increasingly understood. The principal allergens involved are those of the Bet v 1 family, and profilins found in all pollens as well as in many fruits and vegetables; these two groups of allergens are denatured by high temperatures and by gastric enzymes, in contrast to LTP, which is only found in weeds and some tree pollens. Other molecules can be involved in cross reactions such as Bet v 6 (an isoflavone reductase), 1 beta glucanases and thaumatine-like proteins. Inhibition experiments confirmed that the epitopes responsible for primary sensitization come mainly from pollen allergens; the cross-reactive molecular allergen is related to the geographic environment of the patients. Conclusions The practical aspects of managing these patients are underlined: explanations of co-sensitization, explanations for the lack of efficacy of some extracts, usefulness of a molecular diagnosis obtained either by CAP or microarray, prediction of severe clinical reactions induced by specific molecular allergens and the effectiveness of pollen immunotherapy on the cross-related food allergy.

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