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La pandémie à coronavirus COVID-19 a fait l’objet d’un foisonnement de recherches, nous avons recensé à cette date 51 000 articles scientifiques à son sujet. Pourtant, malgré cette ruée, la plupart des grandes questions demeurent aujourd’hui en grande partie irrésolues, ce qui explique notamment les apparentes contradictions sur certaines recommandations. A cette date certaines questions restent encore non résolues à savoir :

  1. L’origine de ce nouveau virus le SARS-CoV-2, la connaissance de l’origine du virus est cruciale pour éviter sa réapparition. 
  2. Le mode de transmission, des zones d’ombre demeurent sur la transmission éventuelle par l’air, ce qui a conduit les Etats-Unis à recommander le port du masque en public, d’autres recherches sont nécessaires afin de mieux comprendre la transmission virale et d’adapter les recommandations. 
  3. La mortalité du virus : la sévérité exacte du Covid-19 reste à préciser compte tenu du nombre de cas non confirmés (asymptomatiques ou non déclarés), la mortalité exacte du Covid-19 ne sera connue qu’une fois l’épidémie terminée 
  4. On ne sait pas pourquoi certains cas sont si graves quand d’autres sont anodins et comment expliquer la sévérité de certains cas, y compris chez les personnes jeunes et en apparente bonne santé? L’hypothèse actuelle avancée est l'«orage de cytokines», un phénomène d’hyper-inflammation du système immunitaire engendrée par le virus chez certains patients, cette hypothèse nécessite davantage d’études afin de la préciser.
  5. On ne sait pas quel médicament donner : A ce jour, nous sommes toujours à la recherche de traitement efficace, les travaux portent sur des antiviraux comme le kaletra (association de ritonavir-lopinavir) et le remdesivir; un antimalarique comme l’hydroxychloroquine, ainsi que des antibiotiques parfois utilisés pour combattre les infections associées. Leurs effets sont loin d’être les mêmes pour tous les patients. 
  6. On ne sait pas combien de temps durera l’immunité au moment ou plusieurs équipes travaillent sur la mise en place de vaccin, c’est l’une des grandes inconnues liées à l’épidémie de Covid-19. 
  7. Le taux de mutation du SARS-CoV-2 
  8. Et enfin on ne sait pas quand et comment ça va se finir, en posant une dernière question: combien de morts d’ici là? 

Face à ses interrogations et au besoin de disposer d'une synthèse de la littérature sur le sujet, nous vous proposons une série de lettres de diffusion hebdomadaires sur le sujet à travers une revue de la littérature sur un sujet bien précis. Les auteurs vous proposeront à travers un article des conduites pratiques devant des situations cliniques complexes auxquelles nous sommes exposées dans notre prise en charge de cette maladie.

Prévention et traitement des complications thrombo-emboliques des patients COVID-19 hospitalisés.
Pr Fatma Chermiti

L’incidence des événements thrombo-emboliques (ETE) chez les patients infectés par le coronavirus (SARS-COV 2) est estimée entre 25% et 31%, chez les patients présentant une forme sévère de COVID-19. L’embolie pulmonaire serait parmi les causes les plus incriminées dans les décès des patients COVID-19.
Ces complications sont la résultante d’une dysfonction de la cellule endothéliale secondaire à l’infection, qui entraine une formation excessive de thrombine et une altération de la fibrinolyse. 

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Revue de la littérature

Successful treatment of plasma exchange followed by intravenous immunogloblin in a critically ill patient with 2019 novel coronavirus infection
Que retenir ?

Amélioration significative et rapide de l'état clinique d'une patiente atteinte de COVID-19 classée comme sévère (mais sans support ventilatoire invasif) après 5 cures d’ échanges plasmatiques et IgIV, sans effet secondaire objectivé.
Le rationnel physiopathologique pourrait s'expliquer par la diminution de l’orage cytokinique dans la course de la maladie. Ce traitement pourrait-il permettre d'éviter le recours à la ventilation mécanique chez les patients qui s'aggravent sur le plan respiratoire?

Hua Shiab, Chaomin Zhoua, and al.
International Journal of Antimicrobial Agents

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A Trial of Lopinavir–Ritonavir in Adults Hospitalized with Severe Covid-19
Résultats principaux

Sur les 99 patients traités (sur 199), pas d'effets significatifs sur l'amélioration clinique avec HR=1.24 [95%CI: 0.90 to 1.72] ni sur la mortalité à 28 jours avec baisse de 5,8% (à 19,2%) [95%CI: −17.3 to 5.7], ni sur la charge virale (tendance même inverse), mais pas plus d'effets indésirables dans le groupe traitement
Que retenir ?
Pas d'effet prouvé du lopinavir–ritonavir sur l'amélioration clinique, la réduction de mortalité ou la réduction de charge virale chez des patients avec forme sévère de Covid-19 ... B. Cao, Y. Wang, D. Wen
NEJM MarS 18, 2020

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The impact of COPD and smoking history on the severity of Covid-19: A systemic review and meta-analysis
Résultats principaux

2472 études ont été identifiées, 1596 en enlevant les doublons.
Au final, 11 études incluant 2002 patients dont 334 avec une présentation sévère du Covid-19), toutes réalisées en Chine, respectaient les critères de sélection. Ces études étaient de qualité modérée. Le risque de faire un COVID-19 sévère chez les patients BPCO était augmenté de 4,38 [2,34-8,20] par rapport aux personnes saines, tandis que le fait du fumer augmentait ce risque de 1,98 [1,29-3,05].
Le résultat pour l'effet du tabagisme actif était largement influencé par une étude en particulier, lorsqu'elle a été retiré de la méta-analyse, l'effet du tabagisme n'était plus significatif (OR=1,55 [0,83-2,87]).

Zhao Q J . Med Virol

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Intensive care management of coronavirus disease 2019 (COVID-19): challenges and recommendations
Que retenir ?

Compte tenu du nombre élevé de patients COVID-19 nécessitant un accès aux soins intensifs et considérant la difficulté de distinguer les patients atteints de COVID-19 des autres formes de pneumonie communautaire, des stratégies hospitalières nationales et locales doivent être appliquées pour augmenter la capacité d'accueil de ces services.
Ces stratégies devraient viser à:
1) augmenter le nombre de lits de soins intensifs (augmentation des lits dans les services existants et création de nouveaux services temporaires).
2) garantir l'équipement approprié des services tels que les ventilateurs, les médicaments et les dispositifs de sécurité individuels.
3) assurer le bien-être psycho-physique des travailleurs de la santé (une surcharge de travail est corrélée à une augmentation de la mortalité).

Phua J et al.   Lancet Repir Med

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COVID-19 – what should anesthetists and intensivists know about it?
Résultats principaux

Article très dense avec nombreux détails techniques difficiles à résumer ici.
Avant tout et dans l'attente d'un traitement anti-infectieux d'efficacité prouvée, les règles d'hygiène et de protection personnelle sont essentielles et particulièrement dans les services de soins intensifs et réanimation où les personnels sont très exposés notamment à cause d'aérosols infectieux et lors d'évènements aigus où l'équipement personnel des soignants est moins bon (RCP++). Magdalena A. Wujtewicz and al.
Anaesthesiol Intensive Ther 2020; 52, 1

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Ressources Bibliographiques

ASM : American Society of Microbiology.
BMJ : The British Medical Journal.
Cambridge Univesity Press.
CDC : Centers for Disease Control and Prevention.
Cell Press.
JAMA.
Lancet.
The New England Journal of Médicine.
Oxford University Press.
PLOS.
Springer Nature.
Taylor & Francis.
Web of Science.
WHO : The World Health Organization.
Wiley.

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